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LES CHEMINS

 

Les randonneurs les empruntent, mais connaissons-nous l’origine de leurs noms.

 

« Le Chemin de Chartres » prend son départ à la sortie de Lormaye, sur la rue de Maintenon, entre les deux dernières fermes, pour se diriger vers Vacheresses où il est également nommé « Chemin de St Louis ».

Sacré Roi de France en 1226 à la mort de son père, Saint-Louis était entré en possession de la châtellenie de Nogent et il avait plaisir à venir y séjourner à la belle saison.

Ce fait nous est connu grâce aux Mémoires du Sire de Joinville à la suite desquelles on trouve le recueil des saintes paroles et des bonnes actions du roi. Il est noté que « ce prince alla en pèlerinage nus pieds, de Nogent le Rembert à l’église Notre Dame de Chartes distante de cinq lieues de Nogent ».

« Le chemin de Beauvais ou anciennement le Chemin de Beauvais. Cette dénomination est à rapprocher du latin « bellum videre » belle vue. Le promeneur qui fréquente ce sentier longe les murs du parc du Château dans la partie qui surplombe Chandres, profite effectivement d’une vue très agréable. La grande terre agricole qui s’étend à flanc de coteau étant nommée autrefois « champtier de Beauvais ».

 

« Le Chemin des Archers » appelé aussi Chemin du gué, prend naissance rue de Vacheresses à la sortie de Chandres pour rejoindre le Chemin de Chartres et la rue de Maintenant. Sur le cadastre napoléonien de 1834 figurent deux ponts, l’un pour franchir le ruisseau de Vacheresses et l’autre pour enjamber un canal de dérivation qui alimentait un ancien  moulin qui appartenait à François Morizet, grand-père de Madame Mesquite.

D’où vient cette appellation ? Le mot « archer » ne désigne pas nécessairement un homme de guerre armé d’un arc. Ce nom survivra bien après que l’usage de l’arc aura disparu de sorte qu’au dix-septième siècle encore, on verra des archers qui ne sont plus que des soldats chargés d’assurer la police.

Notre Chemin des Archers était sans aucun doute un chemin de ronde qu’une petite troupe d’archers puis de soldats armés parcourait pour découvrir ou prévenir un danger et ainsi veiller sur les habitants.

Mais aussi Chemin du Gué, bien sûr, puisque dans les temps anciens on traversait certainement le ruisseau à un endroit peu profond, là où le niveau de l’eau est assez bas pour que l’on puisse passer à gué.

Et pourquoi pas Chemin du Guet ? L’homonyme est tentant : même prononciation, mais orthographe et sens différent.

Le guet s’impose autant que le gué. Puisque les archers, pour assurer la surveillance des environs devaient franchir le ruisseau, ils étaient les archers du guet passaient à gué.

A vous de choisir !

LES RIVIERES DE LORMAYE

L’eau est très présente sur le territoire de la commune qui s’étend au sud près de coteaux escarpés et au nord dans une  large vallée.

L’Eure, principale rivière d’Eure-et-Loir, prend sa source dans les collines du Perche à Marchainville (Orne), traverse notre région et rejoint la Seine peu après Pont-de-l’Arche dans le département qui lui doit son nom. L’Eure a été navigable, pendant trois siècles, permettant de transporter vers Paris et Rouen les productions locales.

Le réseau des bras de la rivière d’Eure sur Lormaye, comme sur Nogent-le-Roi, est un héritage du passé : les habitants ont transformé la vallée selon leurs besoins afin de s’en servir dans leurs activités quotidiennes et artisanales.

De nombreux métiers ont mis à profit cette abondance d’eau, il reste quelques témoignages des aménagements et constructions : moulins à moudre le blé en farine, moulins à foulon pour dégraisser et assouplir les draps ou les cuirs  (moulin à tan) , moulin à moutarde. Sans oublier les nombreux lavoirs et la possibilité pour les jardiniers et les horticulteurs d’arroser les jardins.

Le Roulebois, appelé aussi rivière du bas des côtes, est un bras de l’Eure. Il s’en sépare peu après le pont de la route de Villiers-le-Morhiers, traverse l’agglomération et rejoint l’Eure à la sortie de Nogent-le-Roi au lieu-dit du Quai (où s’élevait autrefois un entrepôt de la navigation et un débarcadère).

La rivière des Tanneurs est  une dérivation du Roulebois. Elle part du Pont des Brebis et, après un passage sous la rue du Pont aux Juifs, se jette dans l'Eure près du moulin de Coulombs. A la fin de son parcours, elle est en limite de Nogent. Comme son nom l’indique, des artisans préparant les peaux pour en faire du cuir étaient installés sur ses berges. De nos jours certaines propriétés ont des passerelles pour relier les deux parties de leur jardin.

La rivière d’Auge est un déversoir du Roulebois. Elle se jette dans la rivière des Tanneurs en cas de crue. Une partie de son cours est en limite de Coulombs.

 

La rivière des Tournants serpente dans les prairies qui s’étendent dans la vallée, le long de la route de Maintenon. Reliant l’Eure au Roulebois à partir des vannage du moulin de l’Ecluse, elle semble avoir éré créée pour apporter de l’eau aux moulins de l’aggrlomération. Elle est en limite de Vacheresse.

 

Le Fossé de Saint Jean est aujourd’hui comblé. Situé à la sortie de Chandres, il recevait les eaux de ruissellement de la route longeant le parc du Château avant de se jeter dans le ruisseau de Vacheresses.

 

Le ruisseau de Vacheresses commence à couler dans la forêt de Bailleau l’Evêque. D’abord simple fossé, il serpen te dans les bois de Feucherolles. Sur la commune de Néron, plusieurs sources alimentent son lit pour le mener jusqu’à Chandres. Il prend fin dans le Roulebois près du Pont de Noailles.

Et là où il y a de l'eau, il y a des Ponts.

LES PONTS DE LORMAYE

 

Le pont de la Bretèche (sur l’Eure, vers Chandelles)

Ce  nom évoque un ouvrage de fortification muni de créneaux protégeant une porte de ville, de château ou même de ferme.

Ce pont a certainement subi diverses transformations au cours de siècles. Le 28 août 1882, M. Le Maire expose que « l’école et le pont de la Bretèche vont être livrés au public aux fins de leurs destinations ».

Le pont des Brebis (sur le Roulebois, vers le centre de Lormaye) ; Un abreuvoir était sans doute situé à proximité.

Le 11 février 1844, la commune est autorisée « à construire un pont de quatre mères à la place du pont qui existe d’une largeur d’un mètre et de faire classer en chemin vicinal faisant suite au dit pont, le long de la rivière des tanneurs jusqu’au Pilori » (ce chemin est l’actuelle rue A. Goislard°.

Le pont de Noailles (sur le Roulebois, route de de Maintenon).

La date 1756 est sculptée en cas-relief sur un des côtés de la voute. 

Plusieurs passerelles et ponts privés relient les propriétés de la A.Goislard à la ruelle des Clos.

Ces ponts et  rivières sont autant d'invitations à la promenade, à la rêverie

Texte extrait du Bulletin Municipal De Lormaye

Vie Communale.

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