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Extrait d’un texte de J.P. DETOURNAY

Paru dans le Bulletin Municipal de 1993

 

 

Historique de NOGENT-LE-ROI

Nogent ne s’est  agrandi que très modérément au 19ème siècle. A quels endroits la vie économique était-elle concentrée ? Comment vivait-on ? Que fabriquait-on ? et pour quelles destinations ?

(En 1832 il y avait 1 264 habitants, en 1837 :  1 320 et en 1865 : 1 412) .

Les échanges économiques se déroulaient entre la Mairie et la rue du Pont aux Juifs. Il y avait 70 boutiques qui s’articulaient autour de la Halle aux grains alors située sur la Place Lavigne.

Une dizaine d’artisans et commerçants se situaient rue des Grenets (entre la rue de la Porte Chartraine et la rue du Pont Saugis. L’autre partie de la rue des Grenets vers l’Eglise ne comportait aucune boutique, cette voie n’ayant pas encore été perçèe.

En 1827, il y avait 281 maisons à Nogent dont 18 à Vaubrun. Au-delà  de la rue de la Volaille, Lemouettre et du Fbg Valmorin, l’habitat devenait dispercé.

  • 2 maisons rue des Jardins

  • 4 maisons rue des Moulins

  • 1 maison rue du Marché aux aux Légumes.

Les rues des Petits Souliers, du Fbg Valmorin et le début de la rue de la Pierre au Lait  (aujourd’hui E. Mesquite) abritaient une population défavorisée. C’est dans ces rues que les bons de pain distribués aux indigents étaient les plus nombreux.

En 1879, lors du logement des militaires, on trouve dans la rue des Petits Souliers, 18 habitants sur 23 dispensés de cet hébergement.

  • Attachée à cette fameuse Pierre au Lait la tradition populaire raconte qu’elle était l’endroit l’endroit où ls fermiers déposaient le produit de leur traite. Les lépreux, dont l’établissement était situé au bout du Chemin Vert, venaient alors chercher ce lait qui leur était destiné.

COMMENT VIVAIT-ON A NOGENT LE ROI AU 19ème siècle

A part l’axe principal, bien peu de rues adjacentes étaient pavées. Le tout à l’égoût était bien sûr encore inconnu et lorsque les commerçants désiraient nettoyer leurs échoppes, les eaux  usées s’écoulaient directement dans les  rues dans lesquelles elles allaient croupir la plupart du temps.

Les bouchers et charcutiers qui abattaient eux-mêmes leur animaux laissaient également couler le sang dans les caniveaux et entreposaient même les intestins sur la voie publique. A tel titre que chaque propriétaire ou locataire fut tenu, dès 1825, de balayer le devant de sa maison jusqu’au milieu de la rue le jeudi et le dimanche à 7h en été et 8h en hiver. Après quoi, des éboueurs ramassaient les tas ainsi dressés. Malgré cela, force est de constater qu’en général l’hygiène et la propreté n’étaient pas encore de mise ; de plus beaucoup d’animaux erraient dans les rues y compris des cochons, des chevaux qui y déposaient leur propres déjections. Certains habitants ne se privaient d’ailleurs pas de faire de même.

Petite anedocte : Dans la rue des remparts, en 1852, une plainte fut déposée contre le Sieur Glin, cordier de son état, civilement responsable de son épouse (c’était alors l’lusage) :

-« Depuis fort longtemps et tous les matins, la prévenue jette dans la rue, par la fenêtre de sa chambre, l’urine que contient son pot de nuit, observant que le ruisseau de la rue n’ayant pas de pente nécessaire, tout ce que l’on y jette y croupit et que par  la grande chaleur qui existe en ce moment, l’air se vicie et devient tellement insupportable qu’il est  impossible d’y résister.

LES METIERS DISPARUS.

Les maraîchers que l’on appelait jardiniers étaient particulièrement nombreux. (67 en 1840) et leur réputation dépassait les limites du département. De grands pomologues* venaient  même s’approvisionner à Nogent-le-Roi

L’activité des jardiniers était localisée dans le Fbg Valmorin, la rue dezs Moulins, le quartier de la Gare, rue Maurice Gledel et rue des Jardins.

Tous les légumes et fruits courants était produits pas eux, mais la culture du melon se distinguait car elle était pratiquée en grand et même exportée.

Sur le marché aux légumes, on vendait des oignons, spécialité de Chaudon, des poulets dits de Faverolles,et du vin de Croisilles, réputé pour être le meilleur de la région..  On ne trouve plus de vigneron dans la première moitié du 19ème et pourtant les vignes étaient encore nombreuses au siècle précédent (sur les champtiers de Montanocher, Montabizard et Beauvais) et Nogent possédait son pressoir banal.

 

D’autres métiers ont disparus : les tailleurs d’habits qui étaient au nombre de 13, les artisants travaillant la laine dont une grande quantité provenait de Boullay-Thierre, des taillandiers (5) qui fabriquaient des outils tels que bêches, marteaux, faucilles, 7 blatiers, 8 cordonniers, 6 charrons, 6 horlogers, 2 ferblantiers, 1 chaudronnier, 3 scieurs de long, 3 vanniers,  4 sabotiers 3, tonneliers,1 faïencier, 3 perruquiers et 1 chapelier, ainsi que des métiers touchant de près ou de loint aux animaux (vaches, chevaux, moutons).

 

  • Pomologue : spécialiste qui s’occupe de l’arboriculture consacrée au arbres à fruits ayant des pépins.

Mr. MESQUITE, UN HOMME EN AVANCE SUR SON TEMPS

(1818-1894)

La ville de Nogent-le-Roi doit beaucoup à cet homme qui a su lui donner en son temps un nouvel essor et mener une politique sociale novatrice.

A travers de nombreux dons, cet homme et son épouse, qui n'eurent pas d'enfant, témoignèrent de leur attachement à notre ville et de leur intérêt pour la condition des plus humbles de leurs concitoyens.

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Mr. MESQUITE, UN HOMME EN AVANCE SUR SON TEMPS

(1818-1894)

La ville de Nogent-le-Roi doit beaucoup à cet homme qui a su lui donner en son temps un nouvel essor et mener une politique sociale novatrice.

A travers de nombreux dons, cet homme et son épouse, qui n'eurent pas d'enfant, témoignèrent de leur attachement à notre ville et de leur intérêt pour la condition des plus humbles de leurs concitoyens.

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